L’EQUIPE VAUDAISE A LA PORQUEROLAISE(un remix des ragnoles à Porquerolles)
Vendredi 15 juillet 13h00. Rendez-vous au club pour l’équipe qui doit porter haut les couleurs vaudaises à la Porquerolaise. Alors que certains sont prêts à monter dans le minibus et que d’autres sont presque en route pour nous retrouver sur place, une question fuse : C’est bizarre d’habitude on est 9 pour la porquerolaise et cette fois on est 10 rameurs… Oups ! le bugg, tout le monde se regarde, mais tout le monde a compris « y’a une couille dans le pâté » on est un de trop…
On cause, on recause, on re recause. Et pourquoi on est 10, et comment on va faire etc, etc…. finalement notre zuzu alias Walligator fait comme si il avait plein de trucs à faire ce WE et dit : « pas grave les gars, je n’y vais pas, je laisse ma place ! » Et nous, pas trop courageux dans ces cas-là et surtout trop content que l’un d’entre nous se désigne d’office : « t’es sûr zuzu on peut encore réfléchir » et patati et patata. Mais bilan des courses, notre zuzu, il rentre chez lui faire tout ce qu’il n’avait PAS à faire et nous on prend la route pour aller ramer sur la mer ! Merci Zuzu, à charge de revanche promis juré !!! (Pourquoi pas la place de ton choix dans la V6 pour la course de ton choix… C’est le moment wally teste le poste de barreur, de toute façon on aura rien à dire !!!)
Sur le chemin de la route (comme dirait Francis) y’avait plein de monde qui partait en vacances, et nous on avait pas prévu ça car théoriquement ils auraient dû passer la veille… mais bon, on s’est adapté et on est resté dans les bouchons comme tous ceux qui partaient direction la grande bleue. C’est toujours comme ça avec la théorie, comme dirait Yogi Berra : « En théorie, il n’y a pas de différence entre la théorie et la pratique. En pratique si. » (Et paf je l’ai glissé…)
Arrivé sur place on est tous rodés, pendant que riri confirme les inscriptions, d’autres montent la pirogue et ceux qui n’ont rien à faire vont ranger la remorque et acheter leur bouffe (oubliée) pour le soir et le lendemain (Mais comme c’est ceux qui mangent beaucoup, on les laisse se débrouiller).
Notre soirée se déroulera tranquillement : petit pique-nique sur le port
et après avoir causé stratégie de course et refait le monde de la diététique… « pates, pizza, sandwiches », une partie du groupe partira vers la zone technique du port pour y passer sa nuit, alors que les plus courageux resteront dans le camion en tentant de se persuader que dans le sud il n’y a pas de « gueulard » et que, 10 minutes après s’être couché, ils dormiront… La suite leur démontrera que le sud c’est le sud et si en plus c’est les vacances d’été, la zone technique reste de loin la meilleure option… (Avec le hamac à la guyanaise pour Abel ça marche aussi…)
6h00 du mat, le réveil sonne et après cette nuit à la belle étoile, nous voici fins prêt pour attaquer une journée de rame. Tout s’enchaine très vite : Un pti déj offert par l’organisation, scotchage de jupes, caca pot, préparation des sacs pour le bateau accompagnateur, remplissage de bouteilles, re caca pot pour certains, installation des pagaies de secours et des Go pro…. voici la fine équipe opérationnelle. Oh non ! petit coup de speed, il faut trouver un bateau accompagnateur qui peut accueillir Ophélie car le nôtre est vraiment trop petit…. Dommage elle n’encouragera pas l’équipe vaudaise et super Loïc, par contre elle profitera bien de la balade en mer car elle sera dans le bateau accompagnateur de la dernière équipe du classement général ; 6h30 en mer sans vomir… Bravo à toi Ophélie.
Eric, Abel, William, Landry, Olivier et Jimmy (notre super rameur tahitien qui ne supporte pas la chaleur car il vient de Brest) composeront l’équipe choc qui prendra le départ. Lionel, Loïc et Bruno seront dans le bateau suiveur en compagnie de Hervé notre pilote et de Miranda sa fille, Lucie et Amandine nos « groupies » du jour et bien sûr, Martine la juge « officielle » chargée de nous surveiller (elle dormira la moitié du temps car elle nous faisait confiance).
TROIS, DEUX, UN, GOOOOOet voilà c’est parti pour 68 km de rame avec vous l’aurez compris des changements réguliers… toutes les 20 mn trois rameurs « frais » montent à bord de la pirogue et 3 rameurs « fatigués » remontent se ravitailler sur le bateau suiveur. (En plus du ravitaillement ils doivent raconter quelques conneries et encourager leurs partenaires… chacun a tenu son rang !)
Donc le départ est donné, les vaudais vont comme à leur habitude se positionner en tête… il me semble même les avoir vu premiers dans les 50 premiers mètres, puis second, et finalement troisième…. A bien y regarder ils sont quatrième !!! Puis quelques km plus loin ils repassent à la troisième place, ça bourre, ça bourre. Finalement l’équipe vaudaise se cale en quatrième position à la poursuite des 3èmes qui sont quelques dizaines de mètres devant.
Pendant ce temps, le premier changement s’organise, Amandine « gardienne du temps » nous annonce que le changement se fera dans 3 minutes… une idée nous vient en tête, « l’eau elle est comment » (belle et transparente on avait vu, merci, mais nous on parle de la température…) Hervé notre pilote regarde son tableau de bord et avec un petit sourire sadique nous annonce : « 17° les gars… » Gloups ce n’était pas prévu comme ça (certains regretteront de ne pas avoir laissé leur place à Walter mais il est trop tard.) On demandera à Hervé si il n’est pas possible d’organiser le changement en appontant la pirogue et ainsi permuter les rameurs sans se mouiller… Amandine nous rappellera à l’ordre, changement dans 1 minute bande de lavettes… C’est mort pour organiser le truc autrement, c’est certain dans une minute on saute… et on a sauté. (Comme on est des hommes et que nous avons une réputation à tenir on dira … Même pas froid ! Seul Landry sera franc et nous dira « à Tahiti c’est quand même mieux ». On s’en fout Landry, on est des tueurs et on est à Porquerolles !!)
wiwi changement
bibou changement
A CHACUN SA TECHNIQUE !!!!!!!
La course se poursuivra ainsi, changements (avec riri qui reste le plus mauvais pour remonter dans la pirogue… il a du mal à sortir son gros fessier de l’eau, ou alors il vieillit), on rattrape un peu les 3ème, ils nous distancent, on remonte, on est dans le rouge (pour preuve, certains d’entre nous sont persuadés d’avoir croisé Georges avec sa belle Antarés en pleine mer… peu probable), et comme on avait le moral au beau fixe nous nous sommes même vus remonter sur les seconds… A L’arrivée nous sommes 4ème à 9 mn des premiers, les seconds et les troisièmes se sont tirés la bourre jusqu’au bout, ils sont à 4 ou 5 mn devant nous. En bref, nous avons bouclé les 68 km en 5h05… 13.38km/h de moyenne avec environ 12 240 coups de pagaie par rameur (quand on est synchro bien évidemment.)
Les autres équipes sont loin, très loin. Certains ont souffert, d’autres ont dessalé, quelques concurrents auraient même pris des crampes à cause de l’eau froide…. Je me suis laissé dire qu’ils ont été hissés dans les bateaux suiveurs car totalement hors service. Pourtant ces vikings barbus, tatoués de signes tribaux venus des pays germaniques sont plutôt impressionnants… Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences, qu’on se le dise.
Un repas proposé par l’organisation clôturera ce périple au bord de la Méditerranée, Jimmy nous donnera des conseils et des bières (c’est sa technique de coaching).
Il faut à présent recharger la pirogue et se tarter les 400km qui nous séparent du grand parc. Quelques heures plus tard nous y voilà, on remonte la pirogue pour la séance du jeudi, on range le camion et la remorque et on se dit que la prochaine fois il faudra être vigilant lors de la compo de l’équipage afin que personne ne reste sur cale au dernier moment.