Marathon international des gorges de l’Ardèche
Des ragnoles pas très réglo !
En ce week-end prolongé du 11 Novembre une agitation particulière règne chez les ragnolos Vaudais. En effet se prépare le 32ème Marathon International des Gorges de l’Ardèche, une occasion pour nos compères d’aller gagner de beaux paniers garnis Cévenols. Une équipe de ragnoles de chocs s’est donc constituée en vue d’essayer de remporter le challenge des Gorges de l’Ardèche en V9, prestigieux titre reporté l’an passé par le SVVV qui souhaiterait bien le conserver. Dans la team Ragnol’Connection on retrouve donc :
- En 1 à la vigie : Lolo le ragnolito coincé dans la pointe avant de la V9, qui fait office de déflecteur
- En 2 : Pierre notre traitre, ancien membre du BAC et ami proche de nos ennemis du jour, les rameurs des Monts de Guéret
- En 3 : Abelou qui heureusement lui regarde la route (attention caillou, à droite… on se penche à gauche (et oui le flotteur droit est sur un caillou…)
Les moteurs
- Little Marie : qui en raison de se petite taille est placée derrière le bras avant du flotteur, et qui accessoirement ne voit absolument rien
- Mati notre taré de choc, responsable de la bonne humeur qui règne à bord, toujours le sourire et qui saura motiver les troupes tout au long de la descente
- Laurent qu’on avait invité en ce week-end du 11 novembre pour renforcer l’amitié Franco-Allemande, parce-que sinon on lui aurait jamais dit de venir, le type il servait carrément à rien ! ;-)
- En 7 : Patoche la reine de la Galoche : elle non plus elle ne servait à rien et en plus elle comprend rien !!! (essayez d’établir une conversation censée avec elle vous verrez…)
- En 8 : Walter : un peu de Sagesse à bord ça fait pas de mal…
- En 9 : le roi des Ragnolitos (et accessoirement le mec le plus compétiteur que j’ai jamais vu : prêt à tout pour gagner)… par contre incapable de suivre la trace : « Eh ouais Zuzu tu me guides je vois rien du tout là… - euh ouais moi non plus je vois rien…) je vous laisse imaginer la descente…
Donc bref RDV vendredi 11 à 13h au club pour charger le matos et décoller. Seuls sont présents les meilleurs parce-que les ragnoles les plus malines ont discrètement esquivé le chargement long et pénible. Bref on charge et on se casse… Ah non pardon notre président à oublié les iatos de la pirogue qu’il a vendu… Du coup avec Pierre on en profite pour passer chez les Artichs et faire une méga teuf dans leur baraque !! A l’occase si vous ne savez pas où dormir maintenant on sait où ils cachent leurs clés.
La route se passe sans encombre et sans soucis mécanique pour une fois. On arrive à Saint-Martin d’Ardèche où on laisse la voiture de Pierre pour faire la navette en fin de course. Et on attaque la longue et sinueuse route qui nous mène vers le pont d’arc pour y retrouver les Caristes (Walter et Riri ainsi que leurs épouses respectives).
Arrivé au pont d’Arc on se met au pénible montage de la V9 : il s’agit de revisser les supports métalliques des 2 bras et régler les flotteurs : pas facile surtout quand les bras ne tombent pas en face des flotteurs… donc on y passe un peu de temps…
Une fois les préparatifs matériels achevés on se rend à Vallon pont d’arc pour chercher nos dossards et nos goodies…
Le tout récupéré direction Pazanan dans la villa GUDEFIN pour y passer la nuit.
Notre hôte fait visiter sa demeure à ceux qui ne connaissaient pas encore les lieux… et rapidement ça se transforme en sortie spéléo…
Une fois la visite achevée on passe à table : chacun sort son tupp de pâtes. En tête des menus « pâte pesto » suivi de près par « pâtes au thon »… Jacques lui nous a préparé de délicieuses châtaignes d’Ardèche. On en profite également pour descendre nos bières du marathon… L’ambiance est joyeuse et la température monte vite (Jacques a poussé son poêle à bois à fond en plus)… Riri se chauffe tout seul et nous entame rapidement un petit strip tease.
On papote un peu et on se couche de bonne heure. La nuit est calme et reposante (à part Abel qui a ressenti un tremblement de terre).
Le lendemain on se lève à 7h, on déjeune copieusement et on file au pont d’Arc pour aller s’échauffer et prendre le départ. On retrouve sur place Mati qui nous attend déjà en tenue pour ramer… rude dans le froid et l’humidité à 6°C de bon matin pour un Tahitien. Derniers réglages… notre président (le plus intelligent du groupe donc) décide qu’il faut ériger à l’avant du bateau un mât pour y fixer la Gopro car « ça fait de superbes images » (et il faut que le mât dépasse en dessous de la coque sinon « ça tiendra pas »). Les plus sérieux d’entre nous tentent de le raisonner mais comme c’est lui le président on abdique vite.
Ensuite c’est parti pour l’échauffement. Loïc tout à l’avant est intrigué par le mât et se demande comment il va pouvoir repérer les cailloux avec ça pendant la descente car il n’y a pas beaucoup d’eau… Puis il est vite mort de rire… C’est juste trop nul comme idée Riri : ça fait une vague énorme à l’avant de la V9 et un gros frein… A la dernière minute on enlève donc tout le montage minutieusement installé sur les ordres du président… Ouf ! Puis on se rend sur la ligne de départ. Pas beaucoup de concurrents directs pour nous : deux K4 qui iront forcément beaucoup plus vite que nous, la majorité des autres bateaux sont des C9 qui arriveront bien après nous… et quelques pirogues. Notre concurrent direct sera la pirogue des monts de Guérets avec 8 rameurs, un gouvernail et un double flotteur comme la notre.
10h : le départ est donné. On peine à décoller. Les deux K4 filent vite loin devant. Les Monts de Guérets sont juste devant, et nous sommes au coude à coude avec un bateau particulier (en fait c’est un moule d’une coque de catamaran) dans lequel 9 jeunes rament en ligne à la pagaie simple. Ils s’appellent la team « Brakemard » (leur bateau est tout noir avec un bout rose). Après quelques relances nous distançons assez vite ces énergumènes peu communs. Après 15 minutes de courses nous sommes à la bataille avec la pirogue des monts de guéret qui semble mieux glisser que la notre (meilleur réglage des flotteurs, moins de poids…). Nous sommes au coude à coude et les deux pirogues sont très proches… Les flotteurs viennent s’entrechoquer de temps à autre (c’est pas évident de doubler sur l’Ardèche). A un moment la pirogue concurrente vient faire un travers juste devant nous et notre pointe avant vient se coincer dans leur gouvernail… les poussant inévitablement en travers de la rivière (je ne me permettrais pas d’exprimer une quelconque opinion quant à la volonté ou non de notre équipage de les pousser volontairement en travers). Bref nos amis de Guéret sont en travers de la rivière et sont contraints de faire un demi-tour complet pour repartir dans la bonne direction. Quelques jolis noms d’oiseau fusent, et nous en profitons pour filer à l’anglaise en tête. Nous voilà seuls en tête (hormis les deux K4), avec toutes les clés en main pour réaliser une belle ballade dans les gorges de l’Ardèche et admirer le paysage sans qu’un quelconque hurluberlu ne vienne gâcher la fête avec sa barcasse. Nous voilà seuls au monde !
Mais bon à force de se promener voilà nos concurrents qui reviennent sur nous en fin de parcours sur la grande ligne droite de Saint-Martin d’Ardèche. Ils ont le couteau entre les dents et sont plus déterminés que jamais à nous montrer que ceux sont bien eux les patrons. Nous voilà donc de nouveau au coude à coude à quelques mètres de l’arrivée. La dernière difficulté du parcours est une bouée située à 200m de l’arrivée autour de laquelle il faut faire demi-tour. La bouée approche et nous sommes côte à côte avec les Monts de Guéret. A bouts de force nous les laissons aborder le virage en tête. Mais « ohhhh my god !!! que font-ils !? » … un virage de chèvre !!!!!!! Malgré leur gouvernail nos concurrents négocient très mal leur virage et vont taper la berge. Bien plus entrainés sur ce type d’exercice nous réalisons un virage très propre et bien serré autour de la bouée pour reprendre la tête, accélèrer sur 200m et remporter la course avec 2s d’avance !
Un énorme bravo aux rameurs de la pirogue des Monts de Guéret qui n’ont pas démérité !!
Après avoir tout démonté et rangé nous attendrons longuement le podium sur lequel nous ne monterons jamais (cafouillage dans les résultats on a pas tout compris). On reprend donc la route de Lyon sans notre panier garni (Loïc était déçu de pas avoir son pâté et sa crème de marron) mais bien contents de notre résultat même si la manière n’y était pas. Et oui nous ne sommes pas des ragnoles Vaudais pour rien ! Le SVVV conserve le trophée Gilles Zok pour une année de plus !!
La vidéo du bordercross filmé avec la GORPO de Pierre sur le flotteur à l’arrière (pas celle de Riri qui était au fond du bateau du coup).
Une autre vidéo du marathon
https://www.youtube.com/watch?v=As172TBmokE
Un grand merci aux GUDEFINs pour leur accueil chaleureux et l’hébergement grand luxe qu’ils nous ont réservé.