Med Va’a Nui
Rendez-vous 18h au club ou presque pour la Ragnole Connection pour la 1ère édition de la Med Va’a Nui, course organisée par le club marseillais Manu Ura 13. L’équipe du SVVV est composée de Patricia, Loïc, Pierre, Landry, Marie plus Abel, ancien permanent du club et Sabrina, du club de Vidourle, qui nous rejoignent sur place. La V6 est déjà chargée, on sangle, on pense à prendre des rames parce qu’il paraît que ça sert et on file. Au programme, 3 courses de 21, 26 et 30 km, ça changera par la suite.
Ragnololo pilote et gère comme un chef la sortie du Grand Parc contre toutes ses attentes pendant que Ragnolita prend les commandes de la radio pour lui trouver du bon son plein de grésillements. Derrière, on retrouve la studieuse Patoche la reine de la galoche et le tout aussi studieux Landry, peperu appelé à la rescousse pour l’occasion, qui révisent. Et Pierrot, c’est un mystère mais étrangement on a commencé à l’entendre que lorsqu’il a pris le volant. Il s’apprêtait gaiment à jouer le guide touristique en arrivant sur Marseille en vantant les avantages du tunnel du Prado qui permet de passer d’un bout à l’autre de la ville en moins de 10 minutes. Il ne sera pas déçu, le tunnel est fermé, il faut traverser Marseille de part en part en passant par ses rues plus ou moins pentues et plus ou moins étroites avec le trafic et la remorque de la V6… On découvrira à cette occasion le Vieux Port et ses Terrasses, les kilomètres de voitures qui peuvent tenir dans un ferry, les lumières nocturnes du musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée et j’en passe. On apprendra aussi que les Marseillais n’ont peur de rien quand ils sont au volant. Une vraie visite touristique 1h by night qui vend du rêve et qui coûte de la sueur à notre chauffeur !! Au passage on notera qu’un des pneus de la remorque n’aura pas résisté aux virages les plus serrés de la ville. Heureusement que super Patoche a pensé à nous faire prendre la roue de secours (ça aussi ça peut servir).
Après une (très) courte nuit, on monte la pirogue, on fait un peu d’escalade pour s’échauffer et on va prendre le petit déjeuner compris avec l’inscription.
Bon en fait c’est un micro petit déjeuner : café pour tout le monde, un bout de pain chacun et pas assez de confiture pour tous. Ca va donner des forces aux champions pour faire les deux étapes du jour ça ! Ragnololo et Ragnolita partent en mission SOS petit dej au Casino du coin pour remplir les ventres.
L’ambiance marseillaise continue, l’orga est en retard pour le briefing de course mais ne change pas l’heure du départ. Pas le temps de tout faire, on improvise. Les rameurs vont se préparer pour 21km et Ragnolita qui reste à terre prend bonne note du parcours, négocie le dossard sans chèque de caution (il arrivera quelques minutes plus tard) et émarge. A 5 minutes du départ à peine, la V6 de la Ragnole Connection pointe le bout de son nez avec à bord Ragnololo, Sabrina, Pierrot, Abelou, Patoche et Landry peperu briefé en 30 secondes sur le parcours de 21km.
Restée à terre, Ragnolita se la coule douce, papote et visite la base nautique. Dans la V6 mixte ça se passe plutôt pas mal. L’équipe vaudaise est en milieu de tableau et a même tendance à remonter sur les équipes de tête. Au bout d’1h30 de course par un temps déjà bien gris, c’est la pluie et le vent qui se pointent. Sabrina qui ne nous connaît pas trop nous prend pour des touristes du BAC et se met à nous encourager de plus belle et Ragnololo se fait fouetter à l’avant de la V6 « Allez ! Montre nous ce que t’as dans les bras, c’est pas parce qu’il pleut qu’il faut arrêter de ramer !! » Elle ferait mieux de se taire un peu la barbie et de forcer un peu plus… Bref, au bout d’1h45 les Vaudais en finissent de cette première course avec une belle 10ème place. Il est temps de reprendre des forces avec un bon repas bien consistant.
Après avoir rangé tout son attirail et enfilé ses plus beaux habits, la Ragnole Connection fait son défilé de mode et se dirige vers l’espace repas et après avoir fait 1h de queue collés à 15 entre 10 tables bondées, on a enfin droit à une assiette en plastique remplie d’un peu de riz et d’un plat tahitien. Le repas est à peu près aussi inexistant que le petit déjeuner. On commence à comprendre pourquoi la Med Nui a obtenu le label or de la manifestation sportive : parce que les Marseillais sont de gros abuseurs qui vendent du rêve. Peu importe on se prépare le ventre vide pour la course de l’après-midi. Il faut d’abord ramer 40 min le vent dans les dents pour rejoindre le départ (la seule consolation sera que Rognololo et Ragnolita auront pu observer les miracles opérés par le déflecteur dans les vagues). On arrive enfin au Vieux Port depuis lequel les v6 sont censées prendre un beau départ en ligne sous les yeux de la foule en délire. Problème avec la météo capricieuse, on aura vu ni l’un ni l’autre… Nous voilà donc en train de ramer dans le clapot des vagues qui cisaillent. Au bout d’1h15 après avoir fait le tour des îles du Frioul, Abelou le touriste glisse à Ragnololo un « Allez, c’est presque fini ». Ce gros guignol n’a pas compris qu’on était qu’à la moitié du parcours et qu’on doit passer devant l’arrivée sans s’y arrêter quand Pierrot annonce qu’on a encore 13km à faire. La suite nous paraît donc interminable entre le froid, les vagues, la longueur du parcours et le manque de calories en réserve. Certains rêvassent à des tartiflettes, choucroutes et autres plats consistants.
A l’arrivée, on se goinfre de Haribos, le seul truc fun de la course (et en même temps il n’y avait que ça au ravito). Frigorifiés on rentre vite à l’hébergement pour prendre une douche bien chaude. Une fois lavés, Pierrot et Ragnololo filent au Lidl prendre des vivres de courses : pain, fromage, jambon, saucisson, puis on file manger un repas toujours aussi copieux et varié. De retour au dortoir Ragnololo, Pierrot et Ragnolita partent en mission bières-desserts pour finir la journée sur une note positive et réconfortante. C’est là qu’on verra Ragnolita se faire virer d’un Carrouf City de Marseille parce qu’elle est pieds nus… Pendant ce temps, Landry qui rêvait d’un burger pendant la course ira se chercher un kebab pour stocker un peu d’énergie pour barrer le lendemain matin et Patoche cherche le soleil avec ses nouvelles lunettes de vue superstar.
Dimanche matin, on se réveille tous avec le sourire et reposés. Il fait beau et à part 2/3 courbatures tout le monde a la pêche et apprécie de prendre un vrai petit déjeuner. On retrouve Wiwi et Olivier venus faire du nu artistique et de la pêche sous-marine (ou pêche au gros dira Landry vu la taille de l’appât). Le mistral souffle fort et l’orga décide de raccourcir le parcours. Chouette se dit tout le monde et après une petite frayeur quand l’orga n’autorise qu’une seule fille à bord des v6 mixte avant de changer d’avis, Les Vaudais embarquent et se lancent dans les vagues en oubliant encore une fois d’émarger (Merci Patoche pour le rattrapage). On s’échauffe 5 minutes, juste assez pour se rendre compte que le mistral ne fait pas semblant de souffler et que les vagues sont vraiment hautes. On a bien fait de régler un peu le flotteur. On galère pour tourner et essayer d’aller rejoindre la ligne de départ. Départ qui sera d’ailleurs donné sans nous. Pas grave, on se lance, on rame, on rame. Cette fois c’est Pierrot qui profite du déflecteur et qui se fait hurler dessus par Sabrina mais ça ne durera pas, les vagues et le vent de face vont finir par avoir raison d’elle. Derrière Landry souffle et a du mal à tenir la pirogue, on dérive. Ragnolita est appelée à la rescousse pour faire des appels et maintenir le cap sous la surveillance d’un bateau sécu qui finit par nous crier que le parcours a changé et qu’il faut maintenant se contenter faire demi-tour au bateau moteur posté devant les îles du Frioul puis retourner au départ. C’est pas de refus. Vent dans le dos, on prend de la vitesse, Barbie polynésienne retrouve l’usage de sa voix mais le vent pousse encore la pirogue de travers. Derrière, Landry et Ragnolita font des appels, au milieu Abelou se jette sur la corde de sécu, tout le monde se met à ramer à gauche. C’est bon on se remet dans l’axe et on repart. Le bain n’est pas passé loin ! Une fois l’arrivée passée, la Ragnole Connection souffle, retrouve les copains Wiwi en V1 encore sur l’eau et Olivier en OC1 avec un aileron anti-algues qui n’aura ramé que 5 min et tout le monde se jette sur les Haribos en attendant la pirogue de Vidourle qui a fait le plein d’eau de mer, jusqu’aux genoux il paraît, mais c’est une Marseillaise qui le dit, faut-il la croire... Olivier et Wiwi prennent place dans la V6, Landry dans la V1 et Abelou sur l’OC1 et on ramène les pirogues à bon port. Wiwi, inquiet pour Landry parti sans écope sera en fait le seul à prendre un bain quand il sautera de la V6 pensant avoir pied (elle est pas chaude l’eau !)
Après avoir enfilé des vêtements secs, on s’en retourne au départ pour un autre repas gastronomique label or. Les jetons petit déjeuner de la course qui n’ont pas été utilisés le matin serviront à nourrir Wiwi et Olivier (visiblement épuisé par son tour en OC1). La remise des prix tarde tellement qu’on a le temps de changer la roue de la remorque, de charger la V6 et d’attendre… Tout ça pour ne gagner ni la V1, ni les rames, ni les billets pour Tahiti mais du monoï (encore et toujours) et du jus de fruits Tahitien (pas mauvais) pour accompagner le jeton de supermarché CIC et la gourde Eau de Marseille.
Remise des prix à peine terminée (ou pas), la Ragnole Connection rentre à Lyon et Abelou repart en voiture de sport.
Ragnololo au volant trace la route et s’engouffre dans un tunnel ouvert cette fois-ci, on ne s’arrête même pas pour un sandwich au pain au chocolat mais que pour faire le plein, nettoyer le pare-brise, qui est en fait plus sale à l’intérieur qu’à l’extérieur et changer de conducteur. On se relaie pour écrire le compte-rendu, Ragnolita, Ragnololo à la rédaction, Pierrot, Patoche, Landry et Ragnololo encore pour les illustrations. Baptême du feu pour Ragnolita qui reconduit tous les Vaudais et la V6 sans fracas jusque dans l’enceinte du Grand Parc. Au volant et sur l’eau la Ragnole Connection assure ! Déchargement, Pierrot retrouve sa montre dans la V6 alors qu’il pensait l’avoir rangée, Landry retrouve sa casquette dans le trafic alors qu’il croyait l’avoir perdue et retour à la maison. Certains iront bosser demain matin, d’autres non mais repos bien mérité pour tout le monde.
Pour les photos plus officielles du week-end, c’est par ici : http://gillesmorelle.photodeck.com/-/galleries/sports/vaa-pirogue-polynesienne/med-vaa-nui-2017